LamĂ©nagement de la peine ou lâalternative Ă lâindignitĂ© des conditions actuelles de la dĂ©tention. Par Emilie Cambournac, Avocate. Un amĂ©nagement de peine est une modalitĂ© dâexĂ©cution dâune peine de prison ferme dont lâobjectif est de permettre au condamnĂ© de bĂ©nĂ©ficier dâeffectuer tout ou partie de sa peine en dehors dâune prison : cela va lui permettre
19 Sep 2014 SCP DESBOS BAROU Droit PĂ©nal Une question intĂ©ressante sâest posĂ©e devant le Tribunal correctionnel de LYON concernant lâinfraction dâexercice illĂ©gal de lâactivitĂ© dâexpert comptable. Dans cette espĂšce une sociĂ©tĂ© avait dĂ©livrĂ© une citation Ă comparaĂźtre devant le Tribunal correctionnel Ă lâun de ses anciens salariĂ©s, ainsi quâĂ son compagnon, sollicitant leur condamnation pour exercice illĂ©gal de la profession dâexpert comptable. Elle reprochait Ă son salariĂ© de sâĂȘtre rĂ©installĂ©, alors mĂȘme quâil nâavait pas de diplĂŽme dâExpert comptable, et dâavoir ainsi dĂ©tournĂ© une partie de la clientĂšle. Elle demandait des dommages et intĂ©rĂȘts consĂ©quents, en rĂ©paration de la prĂ©tendue perte de clientĂšle subie. La recevabilitĂ© de la citation apparaissait nĂ©anmoins contestable. En effet Lâarticle 2 du code de procĂ©dure pĂ©nal dispose que lâaction civile en rĂ©paration du dommage causĂ© par un crime, un dĂ©lit ou une contravention appartient Ă tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage directement causĂ© par lâinfraction ⊠» Afin dâobtenir rĂ©paration de son prĂ©judice devant le juge civil, le plaignant doit dĂ©montrer que le dommage quâil a subi est direct, personnel, actuel et certain. Le juge doit opĂ©rer un tri parmi les personnes prĂ©tendant avoir subi un dommage, puisquâen face de la prĂ©tendue victime titulaire de ce pouvoir, il existe une rĂšgle tout aussi importante, la prĂ©somption dâinnocence. Cette sĂ©lection sâimpose parce que ce pouvoir ne doit ĂȘtre exercĂ© que par les seules personnes dont le prĂ©judice correspond adĂ©quatement au prĂ©judice subi par la sociĂ©tĂ© et que dĂ©fend le ministĂšre public. Sâagissant du dĂ©lit dâexercice illĂ©gal de lâactivitĂ© dâexpert comptable il convient de partir de la qualification. Lâordonnance du 19 septembre 1945 dispose en son article 20 quâ exerce illĂ©galement la profession dâexpert-comptable ou de comptable agréé celui qui, sans ĂȘtre inscrit au tableau de lâordre en son propre nom et sous sa responsabilitĂ©, exĂ©cute habituellement des travaux prĂ©vus par les deux premiers alinĂ©as de lâarticle 2 ou qui assure la direction et le suivi de ces travaux, en intervenant directement dans la tenue, la vĂ©rification, lâapprĂ©ciation ou le redressement des comptes ». Il apparaĂźt au regard de cet article que le dĂ©lit dâexercice illĂ©gal ne suppose pas pour ĂȘtre constituĂ© un dommage causĂ© Ă un concurrent du fait du dĂ©tournement de sa clientĂšle. DĂšs lors le lien est nĂ©cessairement indirect entre le prĂ©judice rĂ©sultant dâun tel dĂ©tournement et lâinfraction reprochĂ©e aux prĂ©venus. Le rĂ©sultat pĂ©nal de lâinfraction est la tenue, la vĂ©rification, lâapprĂ©ciation ou le redressement des comptes de lâentreprise cliente. Ce rĂ©sultat entraĂźne dans un deuxiĂšme temps le fait que lâentreprise cliente ne conclue pas avec un expert comptable, ou quitte un expert comptable. Il sâagit lĂ dâune consĂ©quence nĂ©cessairement indirect de lâinfraction. Ainsi, un prĂ©judice fondĂ© sur un prĂ©tendu dĂ©tournement de clientĂšle nâest pas en lien direct avec lâinfraction dâexercice illĂ©gal de la profession dâexpert comptable. Dans un arrĂȘt de la Chambre criminelle de la Cour de cassation du 2 avril 2008 une dĂ©cision de la Chambre de lâinstruction de la Cour dâappel de TOULOUSE a ainsi Ă©tĂ© confirmĂ©e, la Chambre de lâinstruction ayant considĂ©rĂ© que si des clients pouvaient se prĂ©tendre lĂ©sĂ©s, le cas Ă©chĂ©ant, par une tenue inadĂ©quate de leur comptabilitĂ© et lâordre des experts-comptables, pour lâatteinte portĂ©e aux intĂ©rĂȘts collectifs de la profession, la sociĂ©tĂ© Fiduciaire nationale dâexpertise comptable nâest pas en situation dâinvoquer un prĂ©judice personnel et direct, le comportement dĂ©noncĂ© Ă©tant indĂ©pendant de lâĂ©vasion dâune partie de sa clientĂšle ; que la plaignante reconnaĂźt elle-mĂȘme, dans ses Ă©critures, que les anciens clients dĂ©signĂ©s nâĂ©taient pas tenus de confier la tenue de leur comptabilitĂ© Ă un expert comptable, ayant la possibilitĂ© du fait de leur profession de la faire Ă©tablir par un intervenant nâayant pas ce statut, sâils ne lâĂ©tablissaient pas eux-mĂȘmes ; quâen cet Ă©tat et au regard des dispositions limitatives de lâarticle 2 du code de procĂ©dure pĂ©nale, la constitution de partie civile a pu ĂȘtre dĂ©clarĂ©e de ce chef irrecevable » Cette dĂ©cision a dâautant plus de force que la Chambre de lâinstruction de TOULOUSE avait confirmĂ© lâordonnance dâirrecevabilitĂ© dâune partie civile rendue par un juge dâinstruction du mĂȘme ressort. Or, au stade de lâinstruction, il suffit aux parties civiles de dĂ©montrer que le lien direct entre le prĂ©judice allĂ©guĂ© et lâinfraction est possible. Au regard de cette argumentation juridique le Tribunal correctionnel a jugĂ©, dans un jugement en date du 16 janvier 2014, la citation directe irrecevable. Ila alors Ă©tĂ© poursuivi pour exercice illĂ©gal de la profession d'avocat, usurpation du titre d'avocat et escroquerie et Me C. l'a Ă©tĂ© pour complicitĂ© de ces trois dĂ©lits. La cour d'appel a dĂ©clarĂ© l'avocat coupable des dĂ©lits de complicitĂ© d'usurpation du titre d'avocat et de complicitĂ© d'abus de confiance aggravĂ©. Pour limiter la rĂ©paration du prĂ©judice subi par l'Ordre L'ancien avocat Karim Achoui au tribunal de Melun, le 2 fĂ©vrier 2016 / AFP/Archives Karim Achoui, visĂ© par une enquĂȘte pour "exercice illĂ©gal de la profession d'avocat", doit ĂȘtre conduit jeudi soir au palais de justice de Paris en vue d'une possible mise en examen, a-t-on appris de source avocat avait Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă vue mercredi matin dans le cadre d'une enquĂȘte prĂ©liminaire ouverte par le parquet de Paris pour "exercice illĂ©gal de la profession d'avocat" et "abus de confiance". Karim Achoui doit ĂȘtre prĂ©sentĂ© vendredi matin au parquet de Paris dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire, puis Ă un juge d'instruction en vue de sa mise en pour avoir dĂ©fendu des figures du grand banditisme, Karim Achoui a vu son nom apparaĂźtre dans plusieurs affaires, dont l'Ă©vasion en 2003 d'Antonio Ferrara. SoupçonnĂ© dans ce dossier de complicitĂ© d'Ă©vasion, il a Ă©tĂ© condamnĂ© en premiĂšre instance Ă sept ans de prison, avant d'ĂȘtre acquittĂ© en 2010 en dĂ©finitivement en 2012 du barreau de Paris, notamment pour "manquements dĂ©ontologiques", il avait prĂȘtĂ© serment Ă Alger dĂ©but 2015. En janvier 2016, il avait Ă©tĂ© autorisĂ© Ă dĂ©fendre Ă Paris le chanteur Jean-Luc Lahaye dans son procĂšs l'opposant Ă l'artiste Julie avocat prĂ©side la Ligue de dĂ©fense judiciaire des musulmans qu'il a lancĂ©e en 2013 pour "lutter contre les discriminations islamophobes". LeprĂ©venu doit ĂȘtre condamnĂ© notamment des chefs d'exercice illĂ©gal de la profession d'avocat et d'usurpation du titre d'avocat. SalariĂ© d'une entreprise en qualitĂ© de responsable juridique, il a reprĂ©sentĂ© son employeur devant le conseil des prud'hommes en prenant la qualitĂ© d'"avocat d'entreprise". Il a effectivement fait usage de ce titre devant la juridiction en sachant L'avocat français Karim Achoui, le 23 mars 2015 Ă Paris â Joel Saget AFP Lâancien avocat Karim Achoui a Ă©tĂ© mis en examen vendredi pour exercice illĂ©gal de la profession dâavocat », a-t-on appris de source judiciaire. Exercice illĂ©gal de la profession dâavocat et abus de confiance » PrĂ©sentĂ© Ă un juge dâinstruction vendredi, Karim Achoui a Ă©tĂ© mis en examen pour exercice illĂ©gal de la profession dâavocat et abus de confiance », a dĂ©clarĂ© une source judiciaire. Il a Ă©tĂ© par ailleurs placĂ© sous le statut plus favorable de tĂ©moin assistĂ© pour des faits dâescroquerie et un magistrat a ordonnĂ© un contrĂŽle judiciaire, a prĂ©cisĂ© la source par une enquĂȘte prĂ©liminaire ouverte par le parquet de Paris, SoupçonnĂ© de complicitĂ© dâĂ©vasionConnu pour avoir dĂ©fendu des figures du grand banditisme, Karim Achoui a vu son nom apparaĂźtre dans plusieurs affaires, dont lâĂ©vasion en 2003 dâAntonio Ferrara. SoupçonnĂ© dans ce dossier de complicitĂ© dâĂ©vasion, il a Ă©tĂ© condamnĂ© en premiĂšre instance Ă sept ans de prison. Il a Ă©tĂ© acquittĂ© en 2010 en dĂ©finitivement en 2012 du barreau de Paris, notamment pour manquements dĂ©ontologiques », il avait prĂȘtĂ© serment Ă Alger dĂ©but 2015. En janvier 2016, il avait Ă©tĂ© autorisĂ© Ă dĂ©fendre Ă Paris le chanteur Jean-Luc Lahaye dans son procĂšs lâopposant Ă lâartiste Julie avocat prĂ©side la Ligue de dĂ©fense judiciaire des musulmans quâil a lancĂ©e en 2013 pour lutter contre les discriminations islamophobes ». ï»żSelonle juge, un agent public ne peut pas, parallĂšlement Ă ses fonctions de conseiller juridique, proposer des consultations payantes sans commettre le dĂ©lit dâexercice illĂ©gal de la profession Se prĂ©sentant et agissant de façon rĂ©pĂ©tĂ©e en qualitĂ© d'avocat sans pourtant l'ĂȘtre, Murat Damas s'est fait rappeler Ă l'ordre. La sentence est tombĂ©e hier il devra passer trois mois derriĂšre les barreaux. Le 19 juillet, le juge Richard Mongeau avait dĂ©clarĂ© M. Damas coupable d'outrage au tribunal, pour avoir contrevenu dĂ©libĂ©rĂ©ment Ă une injonction provisoire de la Cour supĂ©rieure. L'injonction lui interdisait entre autres de se prĂ©tendre avocat ou d'exercer une activitĂ© professionnelle rĂ©servĂ©e aux membres en rĂšgle du Barreau du QuĂ©bec. Le tribunal avait Ă©mis le 19 juillet une injonction permanente de mĂȘme nature. En rendant sa sentence, le juge a invoquĂ© hier le non-respect par M. Damas des ordonnances de la Cour et ses onze condamnations antĂ©rieures pour exercice illĂ©gal de la profession d'avocat, dont la premiĂšre remonte Ă 1995. Dix nouveaux chefs d'accusation avaient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s contre lui pour le mĂȘme motif en janvier dernier. M. Damas doit par ailleurs toujours la somme de 10 730,95 $ en amendes impayĂ©es, ce que le juge a rappelĂ©. Le Tribunal estime qu'une amende, une autre amende qui restera probablement impayĂ©e ou dont les ententes de paiement ne seront pas toutes respectĂ©es, n'aura pas l'effet dissuasif nĂ©cessaire Ă assurer dorĂ©navant la protection du public et Ă susciter chez le contrevenant une prise de conscience des dangers qu'il fait subir Ă la collectivitĂ©, particuliĂšrement Ă sa communauté», a mentionnĂ© le juge Mongeau. Les clients de M. Damas Ă©taient principalement d'origine haĂŻtienne. Le tribunal a ajoutĂ© que la peine devait correspondre au prĂ©judice causĂ© Ă la sociĂ©tĂ© et servir d'exemple. Ă la sortie de la salle d'audience, Me Magali Fournier, l'avocate du Barreau du QuĂ©bec, le demandeur dans cette cause, s'est dite satisfaite de la sentence, malgrĂ© le fait qu'elle avait suggĂ©rĂ© un emprisonnement de six mois. Les personnes qui envisageraient d'exercer illĂ©galement la profession d'avocat vont maintenant y penser Ă deux fois. Ă ma connaissance, c'est la premiĂšre fois qu'une personne est emprisonnĂ©e pour exercice illĂ©gal d'une profession au QuĂ©bec», a-t-elle dĂ©clarĂ©. CommunautĂ©s culturelles plus touchĂ©es L'avocat de M. Damas, Me Richard A. Morand, a prĂ©fĂ©rĂ© ne pas faire de commentaires hier. Il avait plaidĂ© pour une courte peine d'emprisonnement mais avec sursis, c'est-Ă -dire que M. Damas ne serait pas allĂ© en prison, sauf dans le cas oĂč il n'aurait pas respectĂ© l'injonction et que le tribunal en aurait Ă©tĂ© informĂ©. Il avait notamment fait valoir que son client avait acceptĂ©, depuis l'injonction permanente du 19 juillet, de ne plus se prĂ©senter comme avocat et de ne plus exercer illĂ©galement cette profession. M. Damas prĂ©tend avoir obtenu un diplĂŽme en droit et ĂȘtre avocat en HaĂŻti. Il a fait une demande d'Ă©quivalence au Barreau du QuĂ©bec, qui l'a rejetĂ©e, et il n'a pas reçu la formation nĂ©cessaire au QuĂ©bec pour devenir avocat. Diane Perreault, qui s'occupe des cas d'exercice illĂ©gal de la profession d'avocat au Barreau du QuĂ©bec, a affirmĂ© hier avoir reçu une centaine de plaintes de cette nature cette annĂ©e. Le nombre de plaintes a augmentĂ© de façon importante ces derniĂšres annĂ©es», a-t-elle mentionnĂ©. Les communautĂ©s culturelles sont particuliĂšrement touchĂ©es par ce phĂ©nomĂšne, a-t-elle dit. Elle a fait valoir que le public pouvait porter plainte au syndic contre des avocats membres en rĂšgle du Barreau du QuĂ©bec, mais qu'il n'avait pas de recours contre les personnes pratiquant illĂ©galement la profession d'avocat, Ă moins de les poursuivre au civil. Sans compter que les clients des faux avocats peuvent souffrir de leur manque de compĂ©tence, a-t-elle ajoutĂ©. Ă voir en vidĂ©o- ĐŃŐĄ а
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Vous ĂȘtes ici Accueil Recherche Recherche... Question Ă©crite N°20534 de M. Marc Le Fur 14Ăšme lĂ©gislature MinistĂšre interrogĂ© > Justice MinistĂšre attributaire > Justice Question publiĂ©e au JO le 05/03/2013 page 2434 RĂ©ponse publiĂ©e au JO le 25/03/2014 page 2849 Date de renouvellement 18/06/2013 Date de renouvellement 01/10/2013 Date de renouvellement 14/01/2014 Texte de la question M. Marc Le Fur attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur les pratiques abusives et frauduleuses faites sur internet par de faux professionnels du droit. Depuis quelques annĂ©es, se sont dĂ©veloppĂ©s sur internet des portails d'informations juridiques proposant divers conseils, aides, soutiens, informations apportĂ©s par des personnes se dĂ©clarant professionnels du droit. Ces derniers Ă©vitent ainsi de se soumette Ă l'agrĂ©ment que la loi impose Ă toute personne exerçant le droit Ă titre accessoire. Ces prestataires du droit se propose d'effectuer des actes juridiques alors mĂȘme qu'ils n'y sont pas habilitĂ©s, ce qui constitue le lit de nombreux abus. Il lui demande ses intentions afin de lutter contre ces pratiques abusives. Texte de la rĂ©ponse Le ministĂšre de la justice est pleinement conscient du danger que reprĂ©sente, pour les usagers du droit, la prolifĂ©ration de sites internet proposant divers conseils, au mĂ©pris de la rĂ©glementation prĂ©vue au sein du titre II de la loi n° 71-1130 du 31 dĂ©cembre 1971, portant rĂ©forme de certaines professions judiciaires et juridiques. En application de l'article 54 de cette loi, nul ne peut, Ă titre habituel et rĂ©munĂ©rĂ©, donner des consultations juridiques et rĂ©diger des actes sous seing privĂ© pour autrui s'il n'est titulaire d'une licence en droit, ou s'il ne justifie d'une compĂ©tence juridique appropriĂ©e, et s'il n'y est autorisĂ© au titre des articles suivants dans les limites qu'ils prĂ©voient. La profession d'avocat, soucieuse de protĂ©ger ses membres contre la concurrence dĂ©loyale rĂ©alisĂ©e par ces braconniers du droit », a elle-mĂȘme engagĂ© une rĂ©flexion relative au renforcement des sanctions pĂ©nales applicables en cas d'exercice illĂ©gal du droit ou de la profession d'avocat. Ainsi, la Chancellerie a Ă©tĂ© saisie d'une proposition Ă©laborĂ©e par le Conseil national des barreaux tendant Ă voir aligner les sanctions de l'exercice illĂ©gal du droit et de la profession d'avocat sur celle de l'usurpation du titre d'avocat. Sur cette base, un travail a Ă©tĂ© menĂ© en Ă©troite collaboration avec la profession d'avocat dans le but de renforcer la sĂ©curitĂ© juridique due aux usagers du droit. Ce travail a conduit le gouvernement Ă dĂ©poser un amendement Ă la loi relative Ă la consommation, votĂ©e dĂ©finitivement le 14 fĂ©vrier 2014. Cet amendement, qui constitue dĂ©sormais un dĂ©lit l'exercice illĂ©gal du droit, a Ă©tĂ© adoptĂ©. Il figure dĂ©sormais Ă l'article 64 de cette loi.
ExerciceillĂ©gal dâune profession rĂšglementĂ©e. Certaines professions, telles que les avocats, mĂ©decins ou encore experts comptables, voient leur exercice subordonnĂ© Ă la possession d'un diplĂŽme ou Ă une autre condition formelle de qualification, sous peine de sanctions pĂ©nales. Le 13/03/2014 Ă 1524 MAJ Ă 1624Le tribunal correctionnel de Paris n'a pas considĂ©rĂ© que le site empiĂ©tait sur la profession d'avocat. - CrĂ©dits photo nom de l'auteur / SOURCEL'Ordre des avocats, qui estimait que le site de conseil juridique "DemanderJustice" empiĂ©tait sur leurs compĂ©tences, n'a pas obtenu justice a donnĂ© raison Ă " Ce site web de conseils juridiques avait fait l'objet d'une plainte de l'Ordre des avocats et du Conseil des barreaux, qui lui reprochaient d'empiĂ©ter sur les compĂ©tences des avocats, une profession rĂ©glementĂ©e. Le site Ă©tait poursuivi pour "exercice illĂ©gal du droit".Au cours de l'audience, qui s'Ă©tait tenue le 6 fĂ©vrier dernier, le parquet avait requis une amende de euros contre les crĂ©ateurs du site. Les avocats de DemanderJustice, eux, avaient plaidĂ© la relaxe. Le tribunal correctionnel de Paris les a entendus, puisqu'il a dĂ©boutĂ© jeudi les plaignants et relaxĂ© le ses responsables, qui ont aussitĂŽt rĂ©agi par communiquĂ©, cette dĂ©cision est "une grande victoire pour l'innovation, la modernisation et le rapprochement de la justice et des citoyens". Le procĂšs posait en effet la question de la confrontation entre une profession rĂ©glementĂ©e et les nouveaux acteurs d'Internet, qui grignotent peu Ă peu leur ancien Ă monter un dossierLe site " propose aux internautes de les aider Ă faire valoir leurs droits pour des litiges de la vie quotidienne. Il offre une aide Ă la constitution de dossiers sur la base de modĂšles prĂ©-remplis, Ă l'envoi d'une lettre de type "mise en demeure" et, si nĂ©cessaire, Ă l'envoi d'un dossier accompagnĂ© de la signature d'un justiciable au tribunal. Pour l'Ordre des avocats et le Conseil des barreaux, il s'agissait ni plus ni moins de "braconniers du droit".Mais le champ d'intervention de DemanderJustice concerne uniquement les juridictions oĂč la prĂ©sence d'un avocat n'est pas obligatoire les tribunaux de proximitĂ© et le conseil des Prud'hommes via l'adresse "SaisirPrud' 1lc56.