Chaussonnet1994; Fitzhugh et Crowell 1988; Krupnik et Fitzhugh 2001). Depuis la fin de la Guerre froide, de nombreux chercheurs de la région, du reste de la Russie et d'autres pays, ont porté le champ de la recherche en sciences humaines et sociales en Tchoukotka à un niveau que l'on n'avait plus vu depuis des décennies. Tous
0 items in basket ÂŁ Wishlist contains 0 items Advanced search » Prints Maps Books Catalogues & Lists New Acquisitions News & Events About Us Contact Subscribe HomeMapsEuropeRussia Method Copper engraved with original hand colour Artist Bellin, Jacques Nicolas Published c. 1750 Dimensions 279 x 451 mm Notes Condition Horizontal and vertical folds, hole with repair centre- right on fold crease. Framing unmounted Price ÂŁ Stock ID 17591 Quantity required298 805 457 banque de photos, images 360° panoramiques, vecteurs et vidĂ©osEntrepriseSĂ©lectionsPanierRechercher des imagesRechercher des banques dâimages, vecteurs et vidĂ©osLes lĂ©gendes sont fournies par nos de l'imageTaille du fichier58,8 MB 3,1 MB TĂ©lĂ©chargement compressĂ©Dimensions5695 x 3608 px 48,2 x 30,5 cm 19 x 12 inches 300dpiDate de la prise de vue15 mars 2016Informations supplĂ©mentairesCette image peut avoir des imperfections car il sâagit dâune image historique ou de dans la banque de photos par tags
Citerce document. Jacques Nicolas Bellin, « Carte de la SibĂ©rie et des pays voisins : pour servir Ă l'Histoire gĂ©nĂ©rale des voyages », e-rara : portail des imprimĂ©s anciens des bibliothĂšques Suisse, ID : 10.3931/e-rara-355231 rĂ©sultats Passer aux rĂ©sultats principaux de la recherche Type d'article Tous les types d'articles Livres Magazines & PĂ©riodiques Bandes dessinĂ©es Partitions de musique Art, Affiches et Gravures 1 Photographies Cartes Manuscrits & Papiers anciens Etat Tous Neuf Ancien ou d'occasion Reliure Toutes Couverture rigide Couverture souple ParticularitĂ©s Edition originale SignĂ© Jaquette Avec images Sans impression Ă la demande Pays Evaluation du vendeur Tous les vendeurs et plus et plus et plus Kupferstich von N. Bellin, 1779, 27,5x45 cm Faltspuren *Auf Wunsch senden wir natĂŒrlich gerne ein Foto per e-mail zu.
Maintenantdisponible sur Chez Jean Covens et Corneille Mortier, Paris - Amsterdam - 1742 - Etat du livre : TrĂšs bon - Importante carte gravĂ©e, en couleurs, dimensions: 64 x 52 cm. Carte du Bearn de la Bigorre de l'Armagnac et des pays voisins. Chez Jean Covens et Corneille Mortier, 1742. Bel exemplaire.298,805,457 stock photos, 360° panoramic images, vectors and videosEnterpriseLightboxesCartSearch for imagesSearch for stock images, vectors and videosCaptions are provided by our detailsFile size MB MB Compressed downloadDimensions5554 x 3567 px 47 x cm x inches 300dpiDate taken13 February 2019More informationThis image could have imperfections as itâs either historical or de la SibĂ©rie et des pays voisins [Map of Siberia and neighbouring country]. Artist/engraver/cartographer Jacques-Nicolas Bellin. Provenance "Histoire GĂ©nĂ©rale des Voyages, ou nouvelle collection de toutes les relations de voyages par mer et par terre", Ă Paris, Chez Didot, avec Approbation et Privilege du Roi. Type Antique copperplate map. Search stock photos by tags TĂ©lĂ©chargercette image : Carte de la MĂ©diterranĂ©e orientale et dans les pays voisins. DatĂ©e 1977 - EX6MAJ depuis la bibliothĂšque dâAlamy parmi des millions de photos, illustrations et vecteurs en haute rĂ©solution. L'URSS Union des RĂ©publiques Socialistes SoviĂ©tiques est dĂ©cĂ©dĂ©e le 21 dĂ©cembre 1991, aprĂšs une trĂšs brĂšve existence, laissant la place Ă une Ă©vanescente CEI CommunautĂ© des Ătats indĂ©pendants. Cette structure regroupant les anciennes rĂ©publiques membres de l'URSS, Ă l'exception des pays baltes et de la GĂ©orgie, a Ă©tĂ© fondĂ©e Ă Alma-Ata Kazakhstan par les reprĂ©sentants de onze anciennes rĂ©publiques. En 1993, la GĂ©orgie cĂ©da aux pressions de Moscou et rejoignit la CEI. Celle-ci n'a rĂ©ussi ni Ă se doter d'institutions solides, ni Ă mettre en place une politique de sĂ©curitĂ© commune, ni Ă organiser les Ă©changes commerciaux au sein de la zone. Elle constitue une coquille vide visant Ă prĂ©server l'influence de la Russie sur les anciennes rĂ©publiques de l'URSS. Voici les quinze RĂ©publiques issues de la dĂ©composition de l'URSS en 1990-1991 La FĂ©dĂ©ration de Russie La FĂ©dĂ©ration de Russie issue en 1991 de l'Ă©clatement de l'Union soviĂ©tique demeure le plus vaste pays de la planĂšte 17 millions de km2 mais aussi l'un des moins denses 7 habitants au km2 ! Sa population s'Ă©levait en 2007 Ă 140 millions d'habitants. Son sous-sol est riche en hydrocarbures comme en minerais charbon, fer, nickel.... La Russie est aussi une FĂ©dĂ©ration trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne, souvenir des conquĂȘtes tsaristes, entamĂ©es dĂšs le XVIe siĂšcle Ă partir de Moscou vers les quatre points cardinaux, jusqu'Ă l'ocĂ©an Pacifique. Elle comporte aujourd'hui 89 entitĂ©s territoriales » aux statuts variables, RĂ©publiques, rĂ©gions, territoires autonomes, villes Moscou et Saint-PĂ©tersbourg. Bien que 80% de la population se dĂ©finisse au dĂ©but du XXIe siĂšcle comme orthodoxe, la Russie regroupe des populations ethniquement et religieusement trĂšs diverses ; on peut estimer le nombre de nationalitĂ©s » fĂ©dĂ©rĂ©es Ă plus de 120. La rĂ©gion du Nord Caucase, comprenant l'Ingouchie, le Daguestan et la TchĂ©tchĂ©nie, est musulmane et partage une tradition d'islam confrĂ©rique. Il existe Ă©galement des minoritĂ©s juives, bouddhistes, catholiques et protestantes. Parmi les ethnies minoritaires, on compte des Tatars origine turco-mongole, des Iakoutes ou encore des Ukrainiens. Les autres Ătats slaves - L'Ukraine Vaste pays d'Europe de l'Est km2, l'Ukraine partage ses frontiĂšres avec la Russie, la BiĂ©lorussie, la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie et la Moldavie. En 2014, elle compte 45 millions d'habitants. Le pays s'Ă©tend sur les fertiles terres noires » tchernoziom. Le sous-sol ukrainien renferme d'importants gisements de fer. C'est en Ukraine, autour de Kiev, qu'est nĂ© au IXe siĂšcle un premier Ătat russe. Sa fondation est due aux VarĂšgues, envahisseurs originaires de Scandinavie et cousins des Normands ! Il est devenu chrĂ©tien suite Ă la conversion du prince Vladimir en 988 selon le rite byzantin. L'une de ses descendantes, Anne de Kiev ou de Russie, est devenue reine de France en Ă©pousant le roi capĂ©tien Henri Ier. Cette Russie embryonnaire, avec une paysannerie prospĂšre et des activitĂ©s marchandes en plein essor, n'avait rien Ă envier Ă l'Occident. Mais vers 1240, elle fut ruinĂ©e par les invasions mongoles et les paysans retombĂšrent dans le servage le plus vil. La rĂ©gion ne s'est jamais complĂštement remise de cette catastrophe. Au cours des siĂšcles suivants, elle tomba sous l'influence de la Pologne et de la Lituanie. En 1667, elle fut partagĂ©e entre la Pologne et la Russie, par le traitĂ© d'Androussovo. La partie orientale de l'Ukraine devint l'Ătat autonome des Cosaques, placĂ© sous protectorat des tsars. Ă la fin du XVIIIe siĂšcle, le partage de la Pologne fit tomber sous domination autrichienne une vaste portion de l'Ukraine actuelle. Au dĂ©but des annĂ©es 1920, l'Ukraine fut brutalement intĂ©grĂ©e Ă l'Union soviĂ©tique. Des millions d'Ukrainiens pĂ©rirent dans les grandes famines des annĂ©es 1920 et 1930, planifiĂ©es par le rĂ©gime soviĂ©tique. Comme si cela ne suffisait pas, les nazis imposĂšrent au pays un rĂ©gime d'occupation trĂšs dur de 1941 Ă 1945. En 1991, l'Ukraine proclama son indĂ©pendance puis adhĂ©ra Ă la CEI. Elle abrite cependant toujours une forte minoritĂ© russophone, dans sa partie orientale et en CrimĂ©e. La grande pĂ©ninsule de la mer Noire, rattachĂ©e Ă l'Ukraine en 1954 Ă l'initiative de Krouchtchev, a Ă©tĂ© rĂ©annexĂ©e unilatĂ©ralement par la Russie soixante ans plus tard. Pour des raisons stratĂ©giques et plus encore historiques et sentimentales, le grand voisin de l'Ukraine tient Ă garder dans sa zone d'influence ce pays qu'il considĂšre comme son berceau. - Le BĂ©larus, ou BiĂ©lorussie Le BĂ©larus, anciennement appelĂ© BiĂ©lorussie en russe Russie blanche » est enclavĂ© entre les pays baltes, la Pologne, l'Ukraine et la Russie. Entre les IXe et XIIIe siĂšcles, ce territoire faisait partie de la Rus », prototype de la Russie constituĂ© autour de Kiev. Il subit ensuite une forte influence polonaise. Ă la fin du XVIIIe siĂšcle, le partage de la Pologne le fit tomber dans l'escarcelle russe. Dans les annĂ©es 1920, la BiĂ©lorussie devint une des rĂ©publiques de l'URSS. IndĂ©pendant depuis 1991 sans avoir l'avoir Ă©tĂ© auparavant, le BĂ©larus est dirigĂ© sans partage depuis 1994 par le prĂ©sident Loukachenko. DerniĂšre dictature d'Europe, il entretient des liens trĂšs Ă©troits avec la Russie et est le seul pays d'Europe Ă ne pas solliciter une adhĂ©sion Ă l'Union EuropĂ©enne. L'Asie centrale Cette rĂ©gion d'Asie centrale serait le berceau du peuple turc. Carrefour entre l'Asie, le Moyen-Orient et l'Europe, elle a toujours vu cohabiter une grande diversitĂ© de populations. En 1918 fut créée une Ă©phĂ©mĂšre RĂ©publique du Turkestan, rattachĂ©e Ă la Russie, qui englobait l'Asie centrale Ă l'exception des steppes du 1924 et 1936, les frontiĂšres de l'Asie centrale furent redessinĂ©es et cinq rĂ©publiques soviĂ©tiques créées sur des bases ethniques et gĂ©ographiques le Kazakhstan, l'OuzbĂ©kistan, le TurkmĂ©nistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan. Elles acquirent toutes leur indĂ©pendance en 1991, Ă la dislocation de l'URSS, sans que leurs peuples en aient clairement manifestĂ© le dĂ©sir. Dans ces cinq Ătats, la religion sunnite est majoritaire, mais le poids des minoritĂ©s ethniques et religieuses varie d'un Ătat Ă l'autre, bien que la tendance semble ĂȘtre partout Ă l'ethnicisation de la vie politique, au bĂ©nĂ©fice des groupes majoritaires. - Le Kazakhstan Le Kazakhstan, vaste et peu peuplĂ© environ 16 millions d'habitants pour 2,7 millions de km2, compte une forte minoritĂ© russe et chrĂ©tienne dans les terres vierges » du nord il s'agit de steppes dĂ©frichĂ©es et mises en culture dans les annĂ©es 1950. Les Slaves constituent environ un tiers de la population face Ă une moitiĂ© de Kazakhs turcophones et traditionnellement nomades. La rĂ©gion fut islamisĂ©e au IXe siĂšcle et ravagĂ©e par les Mongols de Gengis Khan au XIIIe siĂšcle. IntĂ©grĂ©e Ă l'empire russe au cours du XIXe siĂšcle, elle fut utilisĂ©e comme terre de dĂ©portation par Staline. - L'OuzbĂ©kistan Plus peuplĂ© que son grand voisin et riche en pĂ©trole et gaz naturel, l'OuzbĂ©kistan conserve Ă Samarcande et Boukhara le souvenir de Tamerlan et de la civilisation irano-mongole. Le pays constituait une Ă©tape importante sur la route de la soie, entre Chine et Europe. Depuis l'indĂ©pendance du pays, en 1991, le prĂ©sident Islam Karimov y accapare le pouvoir. - Le Tadjikistan ConstituĂ© de plateaux peu fertiles, le Tadjikistan a Ă©tĂ© sĂ©parĂ© de l'OuzbĂ©kistan en 1929 pour former une rĂ©publique fĂ©dĂ©rĂ©e de l'URSS Ă part entiĂšre. Cette crĂ©ation a coupĂ© le pays de Samarcande et Boukhara, les anciens grands centres de la culture persane en Asie centrale, alors que le Tadjikistan est peuplĂ© d'une majoritĂ© de Tadjiks, musulmans de langue iranienne, par opposition aux TurkmĂšnes, Ouzbeks, Kazakhs et Kirghizes de langues turques. Entre 1992 et 1996, une guerre civile pour l'accĂšs au pouvoir a dĂ©chirĂ© le pays, entre pouvoir nĂ©o-communiste, dĂ©mocrates et islamistes. - Le TurkmĂ©nistan Le TurkmĂ©nistan compte environ 5 millions d'habitants, dont 75% de TurkmĂšnes. Le dĂ©sert de Karakoum couvre les trois quarts de sa superficie. Sur la scĂšne internationale, il a choisi d'adopter une posture de neutralitĂ© perpĂ©tuelle » aprĂšs son accession Ă l'indĂ©pendance, tandis qu'Ă l'intĂ©rieur le pays est passĂ© du rĂ©gime soviĂ©tique Ă un systĂšme prĂ©sidentiel autoritaire Ă parti unique, dirigĂ© par le prĂ©sident Niazov. - Le Kirghizistan Le Kirghizistan, peuplĂ© d'une faible majoritĂ© de Kirghizes et d'un tiers de Russes, est un pays montagneux qui a mĂȘme parfois Ă©tĂ© surnommĂ© la Suisse d'Asie centrale ». C'est Ă©galement le pays qui a le mieux rĂ©sistĂ© Ă la pente autoritaire aprĂšs l'effondrement de l'URSS. La Moldavie Petit Ătat d'Europe de l'Est coincĂ© entre la Roumanie et l'Ukraine km2, 4 millions d'habitants, la Moldavie est peuplĂ© de deux tiers de Moldaves de souche » cousins trĂšs proches des Roumains et de minoritĂ©s ukrainienne, russe et gagaouze turcophone. Territoire des Daces comme l'actuelle Roumanie, la Moldavie est conquise par l'empereur Trajan au dĂ©but du IIe siĂšcle aprĂšs JC. Au milieu du XIVe siĂšcle, le roi de Hongrie Louis Ier d'Anjou crĂ©e la marche de Moldavie, une rĂ©gion tampon destinĂ©e Ă protĂ©ger la Transylvanie des incursions des Tatars. La Moldavie s'Ă©mancipe de la tutelle hongroise sous le rĂšgne du roi Bogdan mais tombe au milieu du XVIe siĂšcle sous la domination de l'empire ottoman, dont elle devient un Ătat vassal. Ă partir de la fin du XVIIe siĂšcle elle se trouve sous un double protectorat ottoman et russe. La Russie tsariste s'approprie notamment le territoire de Bessarabie. En 1924, les SoviĂ©tiques donnent naissance Ă une rĂ©publique de Moldavie, rattachĂ©e Ă l'Ukraine. De 1941 Ă 1944, elle est occupĂ©e par la Roumanie, alliĂ©e de l'Allemagne nazie. RĂ©cupĂ©rĂ© par l'URSS, le territoire subit une intense russification », avec l'installation de nombreux Russes et Ukrainiens. En 1989, le rĂ©veil du sentiment national entraĂźne de grandes manifestations dont les revendications se focalisent sur la dĂ©fense de la langue et de l'identitĂ© culturelle moldaves. En 1991, la Moldavie proclame son indĂ©pendance. Les russophones proclament leur propre Ătat, la RĂ©publique du Dniestr », en Transnistrie, Ă l'Est du pays. L'armĂ©e moldave Ă©choue Ă en reprendre le contrĂŽle. Depuis 1991, cette rĂ©publique sĂ©cessionniste protĂ©gĂ©e par l'armĂ©e russe incarne la volontĂ© de Moscou de prĂ©server sa zone d'influence dans la rĂ©gion. Les pays du Caucase Le Caucase, chaĂźne de montagnes qui s'Ă©tend entre la mer Noire et la mer Caspienne, est partagĂ© entre diverses entitĂ©s de la FĂ©dĂ©ration russe et trois pays de l'ancienne URSS la GĂ©orgie, l'ArmĂ©nie et l'AzerbaĂŻdjan. Ces derniers, bien que trĂšs diffĂ©rents les uns des autres par leur histoire et leur culture, ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s de 1920 Ă 1936 dans une Ă©phĂ©mĂšre RĂ©publique soviĂ©tique de Transcaucasie. Cette rĂ©gion, qui forme presque un isthme entre deux mers, a toujours Ă©tĂ© convoitĂ©e par les empires, qu'ils soient perse, romain, ottoman, iranien ou russe. Depuis le XIXe siĂšcle, les rivalitĂ©s dans la rĂ©gion ont Ă©tĂ© attisĂ©es par une poussĂ© de fiĂšvre entourant les gisements de pĂ©trole de la mer Caspienne environ 5% des rĂ©serves mondiales. - L'ArmĂ©nie Cet Ătat du Caucase au territoire accidentĂ© abrite environ 3 millions d'habitants. A l'Ă©tranger, une diaspora au moins aussi importante numĂ©riquement reste attachĂ©e Ă ce pays Ă l'histoire et la culture plurimillĂ©naires. L'ArmĂ©nie actuelle couvre un territoire beaucoup plus limitĂ© que l'ArmĂ©nie historique qui s'Ă©tendait sur des terres aujourd'hui turques et iraniennes. DĂšs la pĂ©riode des IXe Ă VIe siĂšcles avant notre Ăšre, l'ArmĂ©nie, sous la forme du royaume de Van ou Ourartou, constituait une civilisation avancĂ©e, pourvue d'une Ă©criture, de forteresses, d'un systĂšme d'irrigation et d'artisans travaillant avec talent l'or, l'argent et le rĂ©gion fut convertie au christianisme dĂšs la fin du IIIe siĂšcle et fut le premier Etat Ă l'adopter comme religion officielle. Elle fut successivement envahie par les Romains, les Arabes, les Parthes, les Turcs et les Mongols. Ă partir du XIVe siĂšcle elle tomba sous domination ottomane. En 1915, le gĂ©nocide perpĂ©trĂ© par le pouvoir turc coĂ»ta la vie Ă environ 1,5 million d'ArmĂ©niens. La rĂ©publique indĂ©pendante d'ArmĂ©nie proclamĂ©e en 1918 ne fut que de courte durĂ©e en 1922, l'ArmĂ©nie Ă©tait intĂ©grĂ©e Ă l'URSS. Elle n'accĂ©da Ă nouveau Ă l'indĂ©pendance qu'en 1991, au moment de la dissolution de l'URSS. La question du statut de la rĂ©gion du Haut-Karabakh, peuplĂ©e majoritairement d'ArmĂ©niens mais rattachĂ©e Ă l'AzerbaĂŻdjan dans les annĂ©es 1920 et contrĂŽlĂ©e par l'ArmĂ©nie depuis 1994, continue Ă empoisonner ses relations avec son voisin oriental. - L'AzerbaĂŻdjan Ce petit pays du Caucase, sur la mer Caspienne, abrite environ 8,5 millions d'habitants 2008, dont 80% d'AzĂ©ris. Ces musulmans parlent une langue proche du turc et sont majoritairement chiites. Son sous-sol est riche en pĂ©trole et en gaz. IntĂ©grĂ© en 1828 Ă l'empire russe, l'AzerbaĂŻdjan devient briĂšvement une rĂ©publique indĂ©pendante en 1918. En 1922, il est intĂ©grĂ© Ă la FĂ©dĂ©ration transcaucasienne et Ă l'URSS. La rĂ©gion autonome du Haut-Karabakh, peuplĂ©e majoritairement d'ArmĂ©niens, lui est rattachĂ©e. Dans les annĂ©es 1980, la politique de glasnost menĂ©e par Gorbatchev encourage les ArmĂ©niens Ă demander le rattachement du Haut-Karabakh Ă l'ArmĂ©nie. Le gouvernement soviĂ©tique refuse cette perspective mais des pogroms anti-armĂ©niens, alimentĂ©s par le rĂ©veil du nationalisme azĂ©ri, secouent l'AzerbaĂŻdjan et sa capitale Bakou. En 1990, l'ArmĂ©nie proclame le rattachement du Haut-Karabakh Ă son territoire. L'AzerbaĂŻdjan est Ă nouveau embrasĂ© par une flambĂ©e de violence anti-armĂ©nienne. L'ArmĂ©e Rouge intervient brutalement Ă Bakou pour rĂ©tablir l'ordre janvier noir ». En 1991, prenant acte de la dislocation de l'URSS, le Soviet suprĂȘme d'AzerbaĂŻdjan dĂ©clare l'indĂ©pendance du pays qui adhĂšre Ă la CEI. En 1994, les ArmĂ©niens prennent le contrĂŽle du Haut-Karabakh. Depuis, un statu quo prĂ©caire prĂ©vaut, emblĂ©matique des conflits gelĂ©s » qui fragilisent les pays post-soviĂ©tiques. - La GĂ©orgie EnclavĂ©e Ă l'ouest du Caucase, au bord de la mer Noire, aux confins de l'Europe et de l'Asie, la GĂ©orgie est un petit pays de km2 et 4 millions d'habitants dont l'histoire remonte Ă plus de 3000 ans. Les Grecs, qui la connaissaient sous le nom de Colchide, y situent l'aventure de Jason et des Argonautes en quĂȘte de la Toison d'Or... En tentant maladroitement de restaurer sa souverainetĂ© sur le territoire sĂ©cessionniste d'OssĂ©tie du Sud, en aoĂ»t 2008, la GĂ©orgie est retombĂ©e sous la tutelle russe. Les Ătats baltes - La Lituanie La Lituanie est le plus peuplĂ© des Ătats baltes environ 3,5 millions d'habitants partage ses frontiĂšres avec la Lettonie, la Pologne, la BiĂ©lorussie et la Russie enclave de Kaliningrad. Elle dispose Ă©galement d'une façade maritime, sur la mer baltique. Sa population est composĂ©e de plus de 80% de Lituaniens de souche et de minoritĂ©s de Polonais et de Russes. - La Lettonie Petit Ătat donnant sur la mer baltique, la Lettonie dispose pour principale ressource naturelle de ses forĂȘts qui ont permis le dĂ©veloppement d'une industrie du bois et de la papeterie. Aujourd'hui, le pays est nĂ©anmoins trĂšs urbanisĂ© et industrialisĂ©. La Lettonie abrite une forte minoritĂ© russe, reprĂ©sentant environ un tiers de la population. La religion luthĂ©rienne y est majoritaire, bien que les catholiques et les orthodoxes soient Ă©galement nombreux. La rĂ©gion Ă©tait occupĂ©e par un peuple d'origine finno-ougrienne depuis le IIIe millĂ©naire avant En 1158, les marchands allemands de la ligue hansĂ©atique créÚrent le comptoir de Riga, Ă l'embouchure de la riviĂšre Daugava. Au cours des XIIe et XIIIe siĂšcles, les chevaliers Porte-Glaive envahirent le pays et y introduisirent le christianisme... sans douceur excessive. Au dĂ©but du XVIIe siĂšcle, la SuĂšde protestante et la Pologne-Lituanie catholique se disputĂšrent le territoire de la Lettonie. La victoire revint Ă la SuĂšde, mais elle n'empĂȘcha pas la rĂ©gion d'ĂȘtre intĂ©grĂ©e Ă l'empire russe un siĂšcle plus tard, Ă la suite des conquĂȘtes de Pierre Ier. La Lettonie proclama son indĂ©pendance en 1918 mais fut annexĂ©e par l'URSS en 1940, puis occupĂ©e par l'Allemagne nazie aprĂšs la rupture du pacte germano-soviĂ©tique. Redevenue rĂ©publique soviĂ©tique en 1944, elle proclama Ă nouveau son indĂ©pendance en 1991. - L'Estonie PeuplĂ©e Ă 60% d'Estoniens de souche et Ă 30% de Russes, l'Estonie est proche de la Finlande dont elle n'est sĂ©parĂ©e que par un Ă©troit bras de mer et avec laquelle elle partage la souche linguistique finno-ougrienne. La rĂ©gion se trouva d'abord sur les routes commerciales des Vikings, en direction de l'empire byzantin et de la Russie, puis sur celles de la ligue hansĂ©atique allemande. Elle fut conquise par les chevaliers Porte-Glaive allemands, puis passa sous domination suĂ©doise dĂ©but du XVIIe siĂšcle, avant d'ĂȘtre intĂ©grĂ©e Ă l'empire russe. Comme ses voisins lettons et lituaniens, elle fut annexĂ©e par l'URSS en 1940, en vertu du pacte germano-soviĂ©tique, puis occupĂ©e par l'Allemagne jusqu'en 1944. RĂ©publique soviĂ©tique de 1944 Ă 1991, elle accĂ©da Ă nouveau Ă l'indĂ©pendance lors de l'effondrement de l'URSS. Ă l'instar de la Lettonie et de la Lituanie, elle est membre de l'Union EuropĂ©enne depuis mai 2004. BĂ©atrice Roman-Amat PubliĂ© ou mis Ă jour le 2022-02-25 075412 ukraine 15 mars - BFMTV. 876450610001_6300538876001. La guerre en Ukraine se poursuit et s'intensifie. Ce mardi, le seuil des 3 millions de rĂ©fugiĂ©s ukrainiens a Ă©tĂ© franchi. L'escalade du conflit a causĂ© la destruction de plusieurs infrastructures et fait de nombreuses victimes civiles, forçant une grande partie de la population Ă fuir
ï»żDate d'Ă©dition 1750 Carte A propos de cet article originalKupferstich-Karte von Bellin von ca. 1750 - Blattmasse ca. 49,5 x 34,5 cm - gut erhalten original copper engraved map by Bellin from circa 1750 - good condition. Dies ist ein Original! - Kein Nachdruck! - Keine Kopie! - This is an original! No copy! - No reprint! Sprache Französisch Gewicht in Gramm 10. N° de rĂ©f. du vendeur 162920 Poser une question au libraire DĂ©tails bibliographiques Titre Carte de la Siberie et des pays voisins" - ... Date d'Ă©dition 1750 Description de la librairie Willkommen beim Antiquariat Steffen Völkel GmbH. Wir handeln seit 1999 mit alten BĂŒchern, Handschriften und Grafiken. Besuche unserer GeschĂ€ftsrĂ€ume sind nach vorheriger Absprache möglich. In unserem Online-Shop Sie alte Landkarten, Ansichten, Portraits und dekorative Grafik des Jahrhunderts. 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Le prĂ©sident, Vladimir Poutine, a fixĂ© la barre trĂšs haut pour son vaste chantier arctique, la route du nord, cette nouvelle voie maritime le long des cĂŽtes polaires devenue de plus en plus navigable grĂące au rĂ©chauffement climatique et Ă la fonte des glaces. Avec, pour ambitieux objectif, un volume annuel de 80 millions de tonnes transportĂ©es d'ici Ă 2025 47 pour le gaz naturel, 23 pour le charbon, 5 pour le pĂ©trole, 5 pour les produits industriels lourds. Il y a dix ans, ce chiffre semblait inaccessible. Il s'agit maintenant d'une tĂąche rĂ©aliste, calculĂ©e et substantielle. Ă la fin de l'an passĂ©, le volume a dĂ©jĂ atteint 20 millions de tonnes. Trois fois plus que le record soviĂ©tique en 1987 », s'est fĂ©licitĂ© Vladimir Poutine lors du dernier Forum sur l'Arctique Ă Saint-PĂ©tersbourg, capitale de la marine russe et de ses futurs mĂ©ga brise-glace au moins 13, dont 9 nuclĂ©aires, d'ici Ă 2035âŠ. En 2018, ces 20 millions de tonnes ont Ă©tĂ© transportĂ©es par 227 navires passant par les eaux entre le dĂ©troit de BĂ©ring et la mer de Kara. Ce volume, selon les projections, sera de 29 millions en 2019 puis 40 millions en raccourci maritime, qui rĂ©duirait de 40 % le trajet entre Rotterdam et Shanghai, ouvre de prometteuses possibilitĂ©s de transport entre Europe et Asie pour concurrencer la voie surchargĂ©e du canal de Suez. C'est notre grand chantier du moment ! », s'exclame parmi d'autres SergueĂŻ Kokine, directeur de la sociĂ©tĂ© orchestrant la construction d'un nouveau port Ă Arkhangelsk. La capitale rĂ©gionale au bord de la mer Blanche est l'une de ces villes du Grand Nord russe mobilisĂ©es pour concrĂ©tiser l'oukase du Kremlin. Les plus fidĂšles, et optimistes, prĂ©disent mĂȘme que l'objectif prĂ©sidentiel sera dĂ©passĂ©,au-delĂ des 90 millions de tonnes. A PĂ©kin, ils appellent notre voie maritime, la route de la soie polaire. Ce n'est pas un hasard s'ils investissent dans l'ArctiqueA Arkhangelsk, les six terminaux de l'actuel port ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© modernisĂ©s et digitalisĂ©s. Prochaine Ă©tape nouveau port et⊠nouvelle voie ferroviaire, construite pour se connecter Ă l'une des branches de la route de la soie chinoise. A PĂ©kin, ils appellent notre voie maritime la 'route de la soie polaire' ! explique SergueĂŻ Kokine. Les Chinois veulent intensifier leur commerce, importations et exportations. Ce n'est pas un hasard s'ils investissent dans l'Arctique. » Notamment dans les nouvelles infrastructures de transport Ă Arkhangelsk, les terminaux de l'actuel port ont Ă©tĂ© modernisĂ©s et Krotov/cc BY sa 3;0 Nous sommes ouverts Ă tous ! La voie du nord intĂ©resse aussi nos amis europĂ©ens », temporise Igor Orlov, le gouverneur d'Arkhangelsk, discret sur les nĂ©gociations en cours, prudent sur les objectifs chiffrĂ©s. Une fois les investisseurs trouvĂ©s, la construction du nouveau port, vieux projet relancĂ©, prendra au moins trois ans et doit booster le tissu industriel local. Comme toute infrastructure de transport, c'est un moteur de dĂ©veloppement pour nos entreprises, notre administration, nos scientifiques. AprĂšs la conquĂȘte de l'espace, les Russes sauront mener Ă bien le chantier de la voie du nord ! », s'enthousiasme l'Ă©dile et les Chinois prĂ©sentsDans la pĂ©ninsule voisine, les Russes ont dĂ©jĂ rĂ©ussi un Ă©norme chantier la mĂ©ga-usine de gaz naturel liquĂ©fiĂ© Ă Yamal, l'un des coeurs de cette nouvelle route. LancĂ©e en dĂ©cembre 2017, elle a Ă©tĂ© construite par le groupe russe Novatek avec le français Total et des⊠financements chinois. Vers l'Europe comme vers l'Asie, ce GNL est livrĂ© par quinze supermĂ©thaniers brise-glace qui assurent un bel avenir Ă la nouvelle route arctique du ces monstres de 300 mĂštres, navires capables de transporter mĂštres cubes de gaz, le Christophe de Margerie », nommĂ© en hommage amical Ă l'ex-Pdg de Total, grand alliĂ© de ce projet russe. Pour sa deuxiĂšme usine en Arctique, Novatek s'est de nouveau associĂ© Ă la compagnie française et Ă des groupes chinois, notamment CNPC. Un projet gĂ©ant estimĂ© Ă plus de 20 milliards de dollars, avec un dĂ©marrage espĂ©rĂ© en 2023 pour une capacitĂ© de prĂšs de 20 millions de tonnes par les entreprises ici se prĂ©parent. On sent que Moscou a remis Arkhangelsk sur sa carte des prioritĂ©s ! Pendant le chantier de la premiĂšre usine de Novatek, nous avons fonctionnĂ© Ă plein rĂ©gime pour le fournir en matĂ©riaux », raconte Yakov Antonov, le directeur de NSC, grande compagnie de navigation Ă Arkhangelsk avec 25 navires et une capacitĂ© de tonnes. Une goutte d'eau dans les 80 millions de tonnes voulues par le Kremlin pour la voie du nord. Mais nous sommes prĂȘts pour la suite au-delĂ mĂȘme du gaz minerais, grains, poissons, mĂ©taux, charbon⊠le potentiel est Ă©norme ! », espĂšre Yakov Antonov. Toutes les entreprises ici se prĂ©parent. On sent que Moscou a remis Arkhangelsk sur sa carte des prioritĂ©s ! », assure pareillement Pavel Orlov, l'un des directeurs de Zvyozdochka, entreprise locale de rĂ©paration de navires. Avec pour spĂ©cialitĂ© les hĂ©lices de plus de huit mĂštres. La voie du nord nous ouvre de nouvelles perspectives ! »10 % du PIB russePour Moscou, l'Arctique est donc devenu une prioritĂ©. Plus de 80 % du gaz naturel russe, celui couvrant notamment un tiers de la consommation europĂ©enne, vient dĂ©jĂ de ces rĂ©gions. Pour alimenter Nord Stream 2, le gazoduc russe vers l'Europe au coeur d'un imbroglio gĂ©opolitique , Gazprom a prĂ©vu d'exploiter un nouveau gisement en SibĂ©rie, Bovanenkovo, avec 200 milliards de mĂštres cubes par an. Il est situĂ© dans le district de Yamalo-NĂ©nĂ©tsie, rĂ©gion au coeur de la production 90 % du nickel, 90 % du cobalt, 60 % du cuivre, 95 % des platines, 100 % des concentrĂ©s de baryte et d'apatite viennent aussi de l'Arctique. Au total, la zone reprĂ©sente aujourd'hui plus d'un cinquiĂšme des exportations de la Russie et 10 % de son PIB. Des chiffres Ă donner le tournis avant mĂȘme l'essor anticipĂ© de la nouvelle route du nord, voie royale pour les futures exploitations d' estime ses rĂ©serves arctiques Ă 34 milliards de tonnes. Soit environ 250 milliards de bep Ă lui seul. Presque autant que l'Arabie saoudite. Les rĂ©serves arctiques, pĂ©troliĂšres notamment, sont difficiles Ă quantifier avec certitude, car, comme en Arabie saoudite, les estimations sont ici rĂ©vĂ©lĂ©es au compte-gouttes, prĂ©vient Mikaa Mered, professeur de gĂ©opolitique Ă l'Institut libre d'Ă©tude des relations internationales. Rosneft, le gĂ©ant russe de l'or noir qui a rĂ©orientĂ© ses exportations vers le nord pour gonfler le volume de la nouvelle route et aider Ă atteindre l'objectif du Kremlin, estime ses rĂ©serves arctiques Ă 34 milliards de tonnes. Soit environ 250 milliards de barils Ă©quivalent pĂ©trole Ă lui seul. Presque autant que l'Arabie saoudite ! »Enjeux gĂ©opolitiquesEconomiques, les enjeux sont Ă©galement gĂ©opolitiques. Les actuelles sanctions occidentales contre Moscou , dĂ©cidĂ©es depuis la crise en Ukraine, bien loin donc du PĂŽle, ont d'ailleurs gelĂ© des projets d'exploration pĂ©troliĂšre en eaux profondes. Vladimir Poutine, qui a renforcĂ© la prĂ©sence militaire russe dans l'Arctique en rouvrant des bases abandonnĂ©es Ă la chute de l'URSS, ne cesse de rappeler que, des huit pays prĂ©sents dans le plus petit ocĂ©an de la planĂšte, au cĂŽtĂ© du Canada, des Etats-Unis, de la NorvĂšge, de la SuĂšde, du Danemark, de l'Islande et de la Finlande, la Russie dispose du plus grand nombre d'atouts. Par la surface de son territoire et par les ressources naturelles. C'est aussi la derniĂšre zone sans entrave pour route du nord russe va connecter les trois moteurs de l'Ă©conomie mondiale l'AmĂ©rique, l'Europe et la Chine ! PĂ©kin l'a bien compris. Il investit dans les usines GNL de Novatek et dans de multiples projets mines, infrastructures⊠», insiste Mikaa Mered. La Chine, qui, dans sa doctrine prĂ©tend ĂȘtre un Etat du proche-Arctique », s'est aussi dotĂ©e d'un brise-glace, le Xue Long », rĂ©guliĂšrement en mission polaire pour mener des analyses avec des drones sous-marins. Sur les 27 trajets Asie-Europe effectuĂ©s en 2018 par la voie du nord, huit ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© assurĂ©s par l'armateur chinois Cosco. Cette annĂ©e, il compte passer Ă 16 et espĂšre en faire une ligne rĂ©guliĂšre dĂšs 2025. Le brise-glace chinois Xue Long » est rĂ©guliĂšrement en mission polaire pour mener des analyses avec des drones Xin/AP/SIPA La route du nord russe va connecter les trois moteurs de l'Ă©conomie mondiale l'AmĂ©rique, l'Europe et la Chine ! Les gains en temps vont faire gagner de l'argent. C'est pourquoi nous investissons », explique Peiqing Guo, influent professeur Ă PĂ©kin conviĂ© au dernier Forum arctique de Saint-PĂ©tersbourg, vraie opĂ©ration de soft power » de la part du de rééquilibrageCes initiatives chinoises et russes inquiĂštent Washington. Lors du Conseil de l'Arctique rassemblant le 6 mai les huit pays riverains du cercle polaire avec la Chine en observateur, le secrĂ©taire d'Etat amĂ©ricain, Mike Pompeo, a du coup fustigĂ© l' attitude agressive » de Moscou et PĂ©kin dans l'Arctique, rĂ©gion devenue un espace de pouvoir mondial et de concurrence ».A la tribune du Forum de Saint-PĂ©tersbourg un mois plus tĂŽt, oĂč les AmĂ©ricains ont brillĂ© par leur absence, Vladimir Poutine s'est voulu rassembleur, notamment auprĂšs des EuropĂ©ens. Travaillons ensemble. L'Arctique doit rester une zone de basse tension ! », lui a rĂ©pondu du tac au tac Stefan Löfven, le Premier ministre suĂ©dois qui a mis de cĂŽtĂ© ses diffĂ©rends diplomatiques avec Moscou. Une mise en scĂšne trĂšs consensuelle. Comme si, face Ă la poussĂ©e chinoise, Vladimir Poutine sentait lui-mĂȘme qu'il faut un rééquilibrage », ironise un observateur en 1996, le Conseil de l'Arctique rĂ©unit les huit pays riverains du cercle polaire Canada, Danemark Groenland et FeroĂ©, Etats-Unis, Finlande, Islande, NorvĂšge, SuĂšde et Ngan/pool/AFPA Arkhangelsk, ces jeux gĂ©opolitiques font sourire. L'Arctique et la route du nord, nous les dĂ©veloppons en fait depuis sept cent ans. Les objectifs du Kremlin aident Ă accĂ©lĂ©rer de vieux projets », rappelle Lev Levit, conseiller du gouverneur et expert des questions polaires. Le dĂ©veloppement Ă©conomique est une chance. Au milieu de la glace, nous n'allons attaquer personne », ironise Alexandre Kirilov, directeur du parc national qui, dans les coins les plus reculĂ©s de l'Arctique, organise des parcours touristiques. Plus il y aura de navires sur la route du nord, plus on aura d'observateurs dans cette zone encore trĂšs mĂ©connue. La science en bĂ©nĂ©ficiera », assure AlexeĂŻ Barakov, l'un des directeurs du centre hydromĂ©tĂ©orologique d'Arkhangelsk. Avec toutefois une pesante incertitude aprĂšs une hausse des tempĂ©ratures de 2 degrĂ©s Celsius en dix ans, l'exploitation de la nouvelle route du nord ne risque-t-elle pas d'accĂ©lĂ©rer les mĂ©faits du rĂ©chauffement ? Cartede la Siberie et des Pays voisins. 1780 (undated) 12.25 x 18.25 in (31.115 x 46.355 cm) 1 : 14500000. Description. This is a 1780 Jacques-Nicolas Bellin map of Siberia. Depicting the region from Moscow and St. Petersburg to Les clĂ©s gĂ©opolitiques de la Russie. DĂ©couvrez les enjeux gĂ©opolitiques et les intĂ©rĂȘts gĂ©ostratĂ©giques de la Russie contemporaine. Voici des analyses de la politique et des relations de la Russie de V. Poutine avec ses voisins et le reste du monde. NĂ©e voici plus de 1000 ans, la Russie a vĂ©cu bien des formes politiques, dont le tsarisme, le soviĂ©tisme, et depuis 1991 le post-soviĂ©tisme. En difficultĂ© dans les annĂ©es 1990, Ă lâĂ©poque du prĂ©sident Boris Eltsine, la Russie sâinscrit depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000 dans une quĂȘte de retour Ă la puissance, incarnĂ©e par Vladimir Poutine. Celui-ci ne laisse personne indiffĂ©rent. Quelles sont les traces des hĂ©ritages, les ruptures, les nouveautĂ©s ? Il importe de sâappuyer sur des connaissances prĂ©cises. Rappelons pour commencer que la Russie reprĂ©sente 17% de la superficie des terres Ă©mergĂ©es et compte 145,8 millions dâhabitants soit seulement 2% de la population mondiale. Avec un indicateur de fĂ©conditĂ© proche de 1,5 enfant par femme, la Russie peine Ă renouer avec un accroissement naturel positif. Comme dâautres territoires europĂ©ens, elle est engagĂ©e dans une dynamique de vieillissement qui obĂšre ses ambitions de puissance. La Chine, avec 1,41 milliard dâhabitants lorgne sur les Ă©tendues vides de SibĂ©rie mais riches en ressources. Les deux premiers mandats de V. Poutine ont Ă©tĂ© marquĂ©s par une augmentation du niveau de vie, notamment grĂące Ă la rente pĂ©troliĂšre. Depuis quelques annĂ©es la situation Ă©conomique se dĂ©grade, pour des raisons internes et externes. Le PNB par habitant en PPA en dollars des Etats-Unis nâest que de 63% de la moyenne des pays dĂ©veloppĂ©s... mais cela nâa pas empĂȘchĂ© la Russie de se lancer en 2014 dans lâaventure ukrainienne et dâorganiser son retour Ă la table des puissances en 2015 via la crise syrienne. Les Russes seraient-ils des joueurs dâĂ©checs ? Cherchons Ă comprendre. LâarmĂ©e russe dans le conflit ukrainien quelles premiĂšres leçons ? , le 9 aoĂ»t 2022. Alors que la relance de la guerre russe contre lâUkraine sâinscrit dans le temps long, C. ... Lire la suite La sociĂ©tĂ© russe et la guerre en Ukraine entre silence et doutes Vera AGEEVA, le 7 mai 2022. Pourquoi les donnĂ©es officielles ne nous disent rien en vĂ©ritĂ© sur la sociĂ©tĂ© russe ? Qui sont ceux ... Lire la suite Une enclave militaire russe dans lâOTAN, Kaliningrad Frank TETART, le 27 mars 2022. Si la guerre russe en Ukraine devait sâĂ©tendre, les forces armĂ©es russes basĂ©es Ă Kaliningrad ... Lire la suite La Russie est-elle une grande puissance ? Puissance Ă©conomique vs. puissance militaire HervĂ© THERY, le 20 mars 2022. La Russie est-elle un pays belliqueux » ? Quels paramĂštres permettent de rĂ©pondre par comparaison ... Lire la suite URSS - 8 dĂ©cembre 1991, pourquoi lâĂ©clatement du systĂšme soviĂ©tique ? Michel HELLER, Pierre VERLUISE, le 18 novembre 2021. Voici 30 ans, lâURSS implosait. Deux ans aprĂšs lâouverture du Rideau de fer 1989, cela sonnait ... Lire la suite La recherche dâune souverainetĂ© numĂ©rique en Russie Ă qui profite-t-elle ? Marie-Gabrielle BERTRAN, le 13 juin 2021. DĂ©couvrez comment le secteur privĂ© participe Ă la construction dâune souverainetĂ© numĂ©rique russe ... Lire la suite Quelle reconquĂȘte » de lâArctique russe ? Une stratĂ©gie de puissance dans une pĂ©riphĂ©rie en dĂ©clin Arnaud MULLER, le 25 avril 2021. En Russie comme ailleurs, le discours de la puissance se heurte aux rĂ©alitĂ©s de lâespace et de la ... Lire la suite Comment comprendre la gĂ©opolitique de la Russie, de lâEurasie postsoviĂ©tique et de lâEurope ? Entretien avec Mongrenier Jean-Sylvestre MONGRENIER, Pierre VERLUISE, le 9 dĂ©cembre 2020. Avec un mĂ©lange remarquable de puissance intellectuelle et de gĂ©nĂ©rositĂ© du partage de la ... Lire la suite Russie-Chine des relations ambivalentes Pierre ANDRIEU, le 27 septembre 2020. LâintensitĂ© croissante des relations russo-chinoises a conduit les deux pays Ă Ă©tablir une ... Lire la suite Quelle dĂ©sinformation russe ? la rĂ©ponse dâEast Stratcom pour la Commission europĂ©enne ElĂ©onore LEBON SCHINDLER, le 2 septembre 2020. Quels sont les principaux objectifs et donnĂ©es du site ? a enquĂȘtĂ© ... Lire la suite
LaRussie semble tourner le dos Ă lâUE pour se jeter dans les bras de la Chine. La politique russe procĂšde de la nĂ©cessitĂ©, pour la Russie, de maintenir lâintĂ©gritĂ© dâun territoire immense face Ă la rapide montĂ©e en puissance du grand voisin chinois. Ă moyen terme toutefois, lâUE et la Russie devraient se retrouver, scellant alors lâunitĂ© de la « Grande Europe ».LâAmour est un fleuve dâAsie sâĂ©tendant sur 4354 km depuis la source de lâArgoun, un autre fleuve asiatique, et se jetant dans le dĂ©troit de Tatarie en face de lâĂźle de Sakhaline au sud de la mer dâOkhotsk. Il est le quatriĂšme fleuve le plus long dâAsie. Une grande partie de son cours Ă©tablit la frontiĂšre entre lâExtrĂȘme-Orient russe et la Chine, ce qui lui confĂšre une importance stratĂ©gique capitale. Son bassin sâĂ©tend sur 1,7 million de km2 et couvre une partie de la Mongolie, de la Chine et de la Russie. Dans le contexte de rivalitĂ© croissante entre les puissances, en quoi lâAmour a-t-il une place clĂ© dans les relations entre Russes et Chinois ? Le fleuve Amour peut ainsi sâavĂ©rer ĂȘtre un exemple atypique Ă valoriser en dissertation de quoi sortir du lot en gĂ©opolitique ! Nous verrons dans un premier temps la conquĂȘte russe dâun fleuve chinois puis nous Ă©tudierons lâimportance Ă©conomique et culturelle de celui-ci. Enfin, nous montrerons que lâAmour est un fleuve charniĂšre » entre deux mondes. La conquĂȘte russe dâun fleuve chinois Avant lâacquisition du bassin de lâAmour, la SibĂ©rie avait uniquement le port dâOkhotsk comme dĂ©bouchĂ© sur le Pacifique. Il Ă©tait bien difficile dây parvenir en raison des marais et des bois. LâAmour a ouvert aux Russes une issue vers cet ocĂ©an. Ce nâest quâen 1636 que les Russes entendirent pour la premiĂšre fois parler du fleuve. Le gouverneur de la ville de Iakoutsk dirigea plusieurs explorations vers celui-ci. La plus importante fut menĂ©e par le commandant Vassili Poyarkov, premier Russe Ă avoir naviguĂ© sur lâAmour depuis lâun de ses confluents, la ZeĂŻa, jusquâĂ son embouchure. Les expĂ©ditions qui suivirent permirent de construire plusieurs forts le long du fleuve comme celui dâAlbazin. Lâune de ces expĂ©ditions, conduite par le russe Stepanov, sâaventura plus au sud, sur le fleuve Sungari, mais fut stoppĂ©e par les Chinois. Quelques annĂ©es plus tard, lui et 270 autres camarades furent tuĂ©s Ă lâembouchure de ce mĂȘme fleuve, ce qui força les Russes Ă abandonner temporairement la zone. Dans les annĂ©es 1670, bien que les expĂ©ditions sur lâAmour aient Ă©tĂ© dĂ©conseillĂ©es, les habitants dâAlbazin persistĂšrent Ă vouloir explorer le fleuve. Logiquement, un conflit avec la Chine Ă©clata de nouveau. Mais il aboutit cette fois-ci Ă la signature dâun traitĂ© fondateur le traitĂ© de Nertchinsk qui dĂ©limita pour la premiĂšre fois la frontiĂšre russo-chinoise et qui dĂ©cida de la destruction dâAlbazin. Câest le premier traitĂ© conclu par la Chine avec une puissance europĂ©enne. Les Russes furent refoulĂ©s au-delĂ du grand fleuve mais obtinrent la permission de faire du commerce en territoire chinois pour les nationaux munis dâun passeport en rĂšgle. Ă la suite de ce traitĂ©, la guerre laissa place Ă un jeu politique complexe de part et dâautre de la frontiĂšre les ambassades. Ces missions politiques dĂ©licates mises en place par chaque camp avaient pour but de faciliter la signature dâaccords entre les parties ou simplement de faire pression sur lâadversaire dans tel ou tel domaine. Quoi quâil en soit, les Russes ne perdirent pas de vue lâoccupation de lâAmour. En 1725, un nouvel accord fut dâailleurs signĂ© la frontiĂšre fut mieux dĂ©finie et de nouveaux arrangements furent pris pour les caravanes de marchandises russes. Cet accord posa les bases de la relation entre la Russie et la Chine jusquâau XIXe siĂšcle. Ă la suite dâun arrangement en 1851, les Russes obtinrent dâĂ©tablir une maison de commerce Ă Kouldja la proie que convoitait le pays depuis 169 ans allait enfin lui appartenir. De nouveau, les Russes explorĂšrent en bateau lâAmour, chose inĂ©dite depuis le traitĂ© de Nertchinsk. Et le 16 mai 1857, le traitĂ© de PĂ©kin fut signĂ© avec la Chine. Il dĂ©clara russe la rive gauche de lâAmour depuis lâembouchure du fleuve jusquâĂ lâArgoun la conquĂȘte Ă©tait achevĂ©e. Le fleuve Amour, une importance Ă©conomique relative LâAmour rĂ©gna pendant longtemps sur les peuples de SibĂ©rie dont il façonna la vie, inspira lâart, les traditions et les croyances. Il est lâĂ©pine dorsale de la rĂ©gion et coule sur une terre aux climats contrastĂ©s, associant faune et flore nordiques et quasi tropicales. On retrouve par exemple dans son bassin la taĂŻga, forĂȘt borĂ©ale composĂ©e de conifĂšres pins, sapins, Ă©picĂ©as, mĂ©lĂšzes associĂ©s aux feuillus bouleaux, aulnes et dont lâĂ©cosystĂšme est extrĂȘmement riche. Cette forĂȘt est dâailleurs le symbole le plus reconnu de la diversitĂ© et de la spĂ©cificitĂ© de la faune russe. Le fleuve, dĂšs la confluence de lâArgoun et de la Chilka, est entiĂšrement navigable. Il permet de transporter vers lâouest du bois et du pĂ©trole et vers lâest des cĂ©rĂ©ales, des machines et autres produits provenant de Russie occidentale. En raison des tempĂ©ratures trĂšs basses, ses eaux glacent six mois par an, ce qui rend impossible toute navigation sur son cours. Les 14 barrages hydroĂ©lectriques de plus de 15 mĂštres de haut ont permis lâindustrialisation de la rĂ©gion. De mĂȘme, la rĂ©gularisation du cours du fleuve a entraĂźnĂ© le dĂ©veloppement de lâagriculture. Ses ressources en poissons ne sont pas nĂ©gligeables. On dĂ©nombre jusquâĂ 100 espĂšces, dont deux particuliĂšrement reprĂ©sentĂ©es lâesturgeon de lâAmour et lâesturgeon Kalouga. La pĂȘche la plus lucrative est celle des salmonidĂ©s famille regroupant saumons, ombles, ombres, truites et corĂ©gones. Ces derniers remontent le cours du fleuve depuis le Pacifique Ă la fin de lâĂ©tĂ© et au dĂ©but de lâautomne pour se reproduire en eau douce. Enfin, la rĂ©gion de lâAmour nâest pas dĂ©pendante des cours du pĂ©trole. Ses ressources naturelles et sa proximitĂ© avec la Chine lui permettent dâamortir en partie les alĂ©as de la conjoncture Ă©conomique. III â Un fleuve charniĂšre » entre deux mondes Les Chinois construisent beaucoup le long de lâAmour, ils cherchent Ă nous impressionner » ces mots dâune Russe professeure de français Ă lâuniversitĂ© dâĂtat Blagovechtchensk, ville frontaliĂšre avec la Chine, reflĂštent bien la place du fleuve dans la relation entre les deux pays. Ă lâuniversitĂ©, lâapprentissage des deux langues montre la volontĂ© dâapprofondissement des relations. En effet, les deux voisins sont officiellement amis ». Les touristes chinois sont de plus en plus nombreux Ă passer le fleuve, attirĂ©s notamment par des bijoux en or Ă moindre prix. Ă lâinverse, les populations russes souffrent de la dĂ©valuation du rouble et se rendent donc beaucoup moins frĂ©quemment en Chine. Par ailleurs, la crise en Russie et le ralentissement de lâactivitĂ© Ă©conomique chinoise plombent les relations commerciales entre les deux puissances. Selon le directeur de la chambre de commerce russo-chinoise de Blagovechtchensk, les Ă©changes ont diminuĂ© de 30 % en 2015-2016. Certes, les volumes exportĂ©s augmentent mais les recettes ont baissĂ© en raison de la dĂ©valuation. Depuis les annĂ©es 1990, lâidĂ©e de construire un pont sur le fleuve reliant les deux pays ne cesse dâĂȘtre au cĆur des dĂ©bats. Le pont aurait pour vocation le transport de marchandises, la rĂ©gion Ă©tant un point de transit stratĂ©gique. La Chine voudrait accĂ©lĂ©rer le mouvement alors que la Russie semble vouloir le ralentir. De nombreux obstacles sont apparus, comme un terrain peu adaptĂ©, lâabsence dâinfrastructure, la bureaucratie et un centralisme Ă©crasant. De plus, les rĂ©gions russes se livrent Ă une rude concurrence pour obtenir le financement de lâĂtat. Toutefois, les travaux ont finalement commencĂ© et le pont devrait voir le jour en 2019. La conjoncture Ă©conomique nâarrange pas les choses mais la lenteur de lâavancĂ©e du projet camoufle en rĂ©alitĂ© une crainte historique de la poussĂ©e chinoise dans la rĂ©gion. Environ 40 millions de Chinois vivent dans la province frontaliĂšre du Heilongjiang tandis que seulement 6 millions de Russes vivent en ExtrĂȘme-Orient. MĂȘme si des mesures incitatives ont Ă©tĂ© mises en place, ce nombre ne fait que diminuer. Le quota des travailleurs chinois a dâailleurs Ă©tĂ© rĂ©duit ces derniĂšres annĂ©es. Le pouvoir central a peur des Ă©trangers et bloque ainsi le dĂ©veloppement de la rĂ©gion. Faute de travail, les Russes sâen vont et les espaces se marginalisent peu Ă peu. Conclusion sur le fleuve Amour Le fleuve Amour nâa pas toujours marquĂ© la sĂ©paration entre les deux grandes puissances rĂ©gionales que sont la Russie et la Chine. Sa conquĂȘte par les Russes fut longue et complexe. La rĂ©gion, dâune importance Ă©conomique relative pour la Russie, nâen demeure pas moins fondamentale pour la biodiversitĂ©. Ă lâheure oĂč les grandes puissances sâaffrontent dans un certain nombre de domaines, le fleuve occupe logiquement une place clĂ© dans les relations entre les deux pays et notamment au travers du projet de construction dâun pont les reliant. u0h6.